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Equateur (du 17 octobre au 5 novembre 2018)

Dernière mise à jour : 24 déc. 2018

Le 17 octobre, nous avons traversé "el Puente International", laissant derrière nous une belle et accueillante Colombie et déjà de nombreuses rencontres et autres beaux souvenirs. Nous passons donc la frontière et nous arrêtons assez vite, dans la première ville (Nueva Loja), à une trentaine de kilomètres de là afin de nous reposer. Effectivement, les jours précédents avaient été très éprouvants et, bien que nous étions habitués à des températures dépassant les 40 degrés, les 48,7°C que nous avons eu ce jour là en roulant nous ont achevés.

Honnêtement, nous avons passé la frontière équatorienne sans avoir la moindre idée du type de pays dans lequel nous arrivions. Et le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons été très agréablement surpris. Tout d'abord, la nature y est richissime. On y retrouve, d'Est en Ouest : la forêt amazonienne, la cordillère des Andes qui compte 86 volcans dont une dizaine culminent à plus de 5000 mètres d'altitude, la côte pacifique parsemée de belles villes et plages et enfin, à près de 1000 kilomètres en mer, l'archipel volcanique (14 volcans) des Galápagos, réel paradis terrestre qui est à la base de la théorie de l'évolution de Darwin. Ensuite, une réelle transition, initiée par l'ex-président Rafael Correa en 2007, nous a fortement marqué. Celle-ci inclut des énormes investissements publics d'accès à l'eau, à l'électricité et à l'Internet pour l'ensemble des villages du pays. Nous profitons également de ce qui a été qualifié des plus belles routes d'Amérique du Sud avec, tout le long de notre chemin des panneaux éducatifs nous rappelant que l'eau est vitale pour tous et qu'il ne faut pas la contaminer ou encore que la nature est notre foyer et qu'il faut la protéger et ne pas y jeter ses déchets. Le plus étonnant pour nous fut de découvrir les parcs publics, remplis d'installations sportives en TOUT GENRE, de toilettes, d'abris où faire un barbecue en famille ou entre amis, etc. Enfin, nous avons découvert un peuple très ouvert et intéressé par notre voyage. Ils sont également amusés par notre origine belge car Rafael Correa habite aujourd'hui en Belgique avec sa femme, Anne Malherbe, et leurs trois enfants. 

Après notre arrêt à Nueva Loja, nous avons entamé une ascension de 4 jours, dont un de repos, vers Quito. C'était éprouvant ! Pour rejoindre la capitale, nous avons pédalé quelques 285 kilomètres et grimpé plus de 6700 mètres de dénivelé positif. En chemin, nous nous sommes reposés dans les eaux thermales de Papallacta à 3400 mètres d'altitude, c'était top! Le lendemain nous avons rejoint Quito, en passant un col à 4073 mètres d'altitude. C'était une super expérience malgré l'intensité des derniers kilomètres de la montée.

Quito, ville étendue entre montagnes et volcans, nous a énormément plu. La vieille ville est fortement marquée par les traces espagnoles datant de l'arrivée des conquistadors au XVIème siècle. Comme nous l'expliquions, les parcs y sont géniaux, on y retrouve plein d'activités sportives et l'ambiance y est très conviviale !! Nous avons passé 3 jours fabuleux grâce à notre hôte, David, qui nous a fait visiter les points clés de la ville et nous a guidé pour un parcours type VTT dans les parcs, qu'il connaît comme sa poche. Il nous a d'ailleurs conseillé un beau chemin, terreux, rocailleux et raide qui nous mènera au pied de l'imposant volcan Cotopaxi, qui culmine à 5897 mètres d'altitude.

Une bonne vingtaine de jours se sont écoulés depuis notre dernier post. On vous quittait à l'aube d'une journée de route vers le pied du volcan Cotopaxi, qui culmine à 5897 mètres d'altitude. Nous sommes passés par des petites routes secondaires, comme conseillé par David qui nous avait accueilli à Quito. On savait que ça allait être une grosse journée... mais on était loin de s'imaginer à quel point on allair en baver! Nous avons passé 5 heures et 18 minutes assis sur le vélo pour parcourir seulement 43,3 kilomètres, soit une moyenne de 8,16 kms/h pour grimper 1450 mètres sur des chemins pavés, pierreux et encore sableux. Journée rythmée de chutes, de poussage de vélos et d'épuisement ! En plus de cela, le stress montait à mesure que l'on regardait l'heure avancer car le parc national fermait ses portes à 15h. Au bout d'un sprint final de 45 minutes pour parcourir environ 5 kilomètres (seulement), nous sommes enfin tombés sur l'entrée du parc. Par chance, nous avons franchi la barrière du parc à 14h57, 14h59 et 15h01 au grand dam du gardien qui se voyait déjà rentrer se mettre au chaud avec un bon café mais qui a dû se remettre à son ordinateur le temps de nous enregistrer. On a bien senti qu'on avait troublé son planning de fin d'après-midi en le remettant au boulot pour 15 minutes supplémentaires, Disculpa Senor! On en a donc bien bavé mais notre effort a été nettement récompensé par le spectacle offert par la nature qui nous entourait et un Cotopaxi bien dégagé.

Nous avons ensuite continué vers Ambato, ville depuis laquelle nous avons, pour la première fois, quitté nos vélos pendant 2 jours pour aller faire le tour du cratère du volcan Quilotoa. Il a un diamètre de 4 kms, une circonférence d'environ 12 kms et culmine à 3.930 mètres au-dessus du niveau de la mer. 350 mètres plud bas, le cratère abrite un beau lac de couleur turquoise. Nous avons campé sur une petite plage en bordure du lac et avons pu profiter d'un ciel dégagé nous offrant un magnifique spectacle d'étoiles. De jour comme de nuit, le cadre était paradisiaque !

Notre prochaine destination était Cuenca. Nous nous y sommes rendus en parcourant les Andes qui bien que fatigantes, nous ont laissé un super souvenir. Quelle chance de pouvoir pédaler pendant de longues et belles journées avec des vues à couper le souffle dans des environnements majestueux et variés. On a pu longer des volcans dont le géant Chimborazo (6.268m), dormir le long de cours d'eau et de lacs dans des lieux sauvages et authentiques et rouler sur des plateaux verdoyants de haute altitude.

Bonne surprise en arrivant à Cuenca ! La ville, comme chaque année, fêtait l'anniversaire de son indépendance datant du 3 novembre 1820. Les auberges et hôtels étant complets ou hors de prix, nous avons trouvé refuge pour le week-end chez les pompiers. C'était tout ce qu'il nous fallait ! Gratuit, à deux pas du centre ville avec accès à une douche chaude au wifi et gardé 24/24. Cette jolie ville colorée était animée tout le week-end, avec des défilés, des marchés, des acrobates, groupes de musique et autres artistes dans toute la ville. Nous avons eu la chance de déguster une bière brassée sur place par un belge qui y est installé depuis 5 ans. Il suffisait de fermer les yeux pour être téléportés en Belgique entourés des copains pendant quelques secondes, que du bonheur ! On a vraiment eu un coup de cœur pour ce coin urbain chaleureux.

Le dimanche 4 novembre, nous avons pris la route en direction de la côte et de la frontière Péruvienne. Même la descente des Andes nous a surpris! Alors qu'on pensait pouvoir parcourir au moins 130 kilomètres ce jour-là sans trop se fatiguer, on a du s'arrêter sous la pluie à la tombée du jour au milieu de la montagne après "seulement" 105 kms. Cette journée de "descente" nous a quand même réservé un dénivelé positif de 1000 mètres et, dans le fond de la vallée, un vent de face à écorner les bœufs qui, malgré la pente, nous imposait de pousser bien fort si l'on voulait atteindre 25/30 kms/h. Croyez nous, c'est le type de journées vachement frustrantes qui font sérieusement travailler le mental !

 
 
 

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