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Colombie (du 3 au 17 octobre 2018)

Dernière mise à jour : 24 déc. 2018

Après 10 jours d’immersion au sein de la culture colombienne, nous vous donnons enfin quelques nouvelles!

Le début du voyage se passe à merveille. Nous avons passé un premier jour à Bogotá, le temps de faire un tour de la ville et d’acheter les premières provisions pour le voyage.

Impatients de débuter notre périple, nous avons enfourché nos vélos dès le lendemain matin, le 4 octobre 2018. Les premiers kilomètres furent intenses. Il nous a fallu plus d’une heure et demie pour parcourir les 30 kilomètres nécessaires à quitter la ville. Il y avait un trafic monstre avec en plus, les bus qui nous faisaient des queues de poisson à tout va pour s’arrêter lorsque quelqu’un levait la main sur le bord de la route. Une fois hors de cette ville animée et polluée, nous nous sommes vite engagés dans la vallée qui descend vers Viotá. Nous avons tout de suite découvert la densité de cette superbe nature tropicale. Néanmoins, cela nous attrista beaucoup de passer à côté d’une centrale de gestion des eaux usées de la ville, qui rejette l’ensemble de ses déchets dans la rivière en amont de la vallée.

Dès le premier jour, les Colombiens rencontrés sur la route se sont montrés très amicaux, avenants et intéressés. En arrivant à Viotá, nous avons rencontré Juan qui nous a gentiment proposé de dormir chez lui et avons passé une soirée très agréable.

Après avoir descendu plus de 2000 mètres de dénivelé le premier jour, nous nous sommes mieux rendus compte le deuxième jour de l’effort qu’exige de déplacer ces vélos, qui chargés, pèsent une quarantaine de kilos. Les paysages changèrent, de tropical à tempéré, avec une arrivée sur un grand plateau long de plusieurs centaines de kms. Nous y avons logé à El Espinal et ensuite, plus au Sud, à Aipe et dans le désert de la Tatacoa. Nous avons passé une super journée dans ce désert, allongés dans nos hamacs au bord d’une piscine naturelle d’un oasis. Le soir même nous sommes allés camper dans le désert, à côté des canyons rouges. Grâce à la faible pollution lumineuse qui y règne, nous avons pu contempler les étoiles et profiter d’un spectacle fabuleux.

Dès le lendemain, les températures équatoriales se sont plus fortement faites sentir. Nous avons pédalé 3 jours sous des températures allant jusqu’à 45,6 degrés. À cette météo torride s’est ajouté le dénivelé qui sonna le début des difficultés que nous réservent les Andes. Nous avons dormi à Rivera et Gigante. Nous profitons à fond des paysages variés et impressionnants, parsemés de cultures de fruits et légumes en tous genres. Nous apprécions chaque jour sur notre route des ananas, bananes , fruits de la passions , jus de noix de coco, raisins rouges etc. plus frais que jamais!!

Hier soir, le thermomètre est enfin passé sous la barre des 20 degrés. Après une dernière montée digne des Alpes, de 4 kilomètres et de plus de 340 mètres de dénivelé, nous somme arrivé à San Agustin, village de montagne assez touristique, connu pour sa nature abondante, son histoire et ses reliefs époustouflants.

Nous venons juste de passer le cap des 600 kilomètres et nos corps, encore fragiles, ont besoin d’un peu de repos. Nous allons donc passer deux jours sur les hauteurs de San Agustin avant de reprendre la route vers la frontière équatorienne qui ne se trouve « plus qu’à » 300 kilomètres.

L’heure est donc au repos et à la détente. Nous en profitons pour supporter les diables depuis notre camping paradisiaque.

Après nos deux jours de repos à San Agustin, nous avons repris la route vers le sud avec un premier arrêt à.... Bruselas ! On était obligé d'y passer une nuit! C'est une petite ville très animée. Nous avons abordé William sur la place pour savoir si il y avait une caserne de pompiers dans la ville où nous pourrions étendre nos matelas et dormir gratuitement. Il nous a alors invité à passer la nuit chez lui, où il avait une petite salle dans laquelle il pouvait nous faire dormir. Quelle belle soirée nous avons passée avec lui et sa famille ! William est un amoureux de la nature. Il est guide dans la région et membre actif d'une ONG (Tremactos Colombia), qui porte le nom du plus grand mammifère andin, plus connu sous le nom d'ours à lunettes. Cette espèce est essentielle à la régénération des forêts mais est en voie de disparition "extrême". L'idée de base de cette ONG est de se dire qu'en éduquant la population locale, en protégeant l'habitat de cet animal et en oeuvrant pour sa survie, cela participerait à la protection globale de la faune et de la flore du massif central colombien. Passionné, il a partagé avec nous ses craintes des lobbies industriels qui mettent à mal la nature et les espèces qui y vivent mais aussi, sa confiance pour le futur et les avancées positives qu'ils ont déjà atteintes grâce à leur travail acharné.

Le lendemain, nous avons quitté notre chère Bruselas et le magnifique département de Huila où nous venions de passer une très belle semaine. Nous avons traversé le département du Cauca sur la journée pour arriver dans celui du Putumayo à la nuit tombée. Nous avons logé dans la capitale du département, Mocoa, après une superbe mais épuisante journée de 120 kms et de 1900 mètres de dénivelé positif, parsemée de belles rencontres et de vues à couper le souffle.

Ensuite, nous avons traversé le Putumayo jusqu'au village de Puerto Colon, en bordure du Rio San Miguel, frontière entre la Colombie et l'Équateur. À Puerto Colon, nous avons rencontré Janna et ses deux enfants qui nous ont accueillis chez eux comme des rois. Nous avons été nager avec eux dans le rio San Miguel, avant que Janna nous prépare un repas divin au cours duquel elle nous a raconté les longues années d'occupation de son département par les Farcs et le climat de tension et de guerre qui y régnait. Principalement dans son village, où les journées étaient rythmées par la peur et les explosions successives dirigées vers le poste de police, qui se trouvait (et se trouve toujours) en face de sa maison. C'était très intéressant d'entendre un tel témoignage venant d'une femme qui a vécu cette occupation étant jeune. Mais n'ayez crainte! Contrairement à ce que l'on raconte, même en Colombie où la plupart des gens n'ont aucune idée de ce qui se passe dans les autres régions de leur propre pays, ce département est aujourd'hui très sûr et accueillant.

Dans l'onglet "photos", nous joignons à ces premières nouvelles quelques photos qui, nous l’espérons, pourront vous plonger dans l’ambiance colombienne dans laquelle nous avons vécu et qui est un réel plaisir! Les photos ne reflètent malheureusement pas l’ambiance hispanique que l’on ressent à tout moment sur notre chemin, avec, où que l’on passe, des baffles répandant les bonnes ondes musicales espagnoles.



 
 
 

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